Le professeur Dieter Kienast a rédigé un manifeste
comme base théorique de son travail à la chaire d'architecture paysagère de
l'EPF de Zurich.
En voici un résumé succinct des 10 points qui le
composent :
1. La Nature
en Ville n'est pas seulement verte, mais également grise. Elle n'est pas
seulement arbre, haie ou gazon, mais également revêtement perméable, place,
canal,
mur, axe, centre et périphérie.
2 La Ville se décompose en une
multitude d'unités. Cette apparente diversité doit être prise en compte dans
les espaces extérieurs.
3 La limite entre Ville et Campagne devient floue. Cependant, la spécificité
de chaque entité doit être maintenue. Il s'agit donc à l'avenir de maintenir la
différence entre ces deux pôles, pour une meilleure lecture du monde.
4 Les espaces extérieurs de la
Ville dans son ensemble ne sont pas planifiables. Par contre,
des interventions ponctuelles, à l'image d'une mosaïque, confèrent un caractère
particulier à chaque endroit.
5 Les surfaces résiduelles méritent une attention soutenue. Particulièrement
à la périphérie de la Ville ,
des interventions urbanistiques et paysagères s'imposent.
en commun crée l'innovation.
7 Une autre base de l'architecture paysagère est la référence à l'endroit.
Sa lecture et son analyse donnent les idées directrices du concept.
L'authenticité du lieu doit être
maintenue.
8 Le principe de la transparence est le bienvenu dans le développement des
espaces urbains. Elle révèle la différence, l'hétérogénéité de la Ville et ses habitants,
intègre le vieux et le neuf et permet à la société et à l'être individuel de se
ressourcer.
9 Il faut redécouvrir le végétal en tant qu'élément urbain et ne plus le
considérer seulement comme facteur écologique ou élément architectonique. Le
choix d'une plante ne se fait pas seulement en fonction de sa floraison, mais
également en fonction de son feuillage, du bruit qu'elle fait au vent, de
l'ombre qu'elle projette au sol, de ses branches en hiver. Il faut révéler la
symbolique de la plante et savoir ressentir sa sensualité.
10 Les mouvements écologiques ont mis en évidence la végétation indigène.
Ils ont dénoncé à raison l'absurdité de l'utilisation des produits chimiques et
la monoculture des plantes de couvre-sol. Mais le rejet strict de plantes
améliorées ou sélectionnées est également absurde, car on fait ainsi une croix
sur un art des jardins vieux de plusieurs siècles. Donnons une chance aux
plantes exotiques! La végétation urbaine vit de ses contrastes. Elle pousse
librement ou est taillée; elle est multicolore ou monochrome, exubérante ou
maigre; indigène ou étrangère. Les plantes sont utiles pour le climat et l'être
humain, et elles répondent aux aspirations d'un retour à la nature des
citadins. Cet aspect revêt
une importance particulière dans notre vie de tous les jours.
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